Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau 1749-1791

© EPV / Didier Saulnier

Député - Comte
1749-1791

Issu de la noblesse, il se présente à la députation en 1789 grâce à un subterfuge. Charismatique, il est dès ses débuts une figure importante de l'Assemblée.  
Partisant d'une monarchie constitutionnelle, il contribue activement à la vie politique mais réclame que le Roi reste aux commandes de l'armée. 

Sculpteur
Henri-Frédéric Iselin

Date de création
1882

Matière
Marbre à petits cristaux blancs

Rejeté pour ses innombrables frasques par la noblesse dont il est issu, Honoré-Gabriel Riquetti de Mirabeau n’hésite pas à recourir à un subterfuge pour se présenter à la députation, aux États généraux de 1789 : il ouvre un commerce de draps et obtient ainsi d’être élu premier député du Tiers-État par la sénéchaussée d’Aix-en-Provence.

Son exceptionnelle éloquence, son intelligence politique et son énergie lui valent d’être propulsé au premier rang de l’Assemblée dès ses débuts. Au cours de la séance du 23 juin 1789, lorsque Monsieur de Dreux-Brézé, émissaire du Roi, ordonne la dissolution de l’Assemblée, la légende prête à Mirabeau la réplique suivante : « Allez dire au Roi que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes. »

Il contribue à la création des départements, demande la vente des biens ecclésiastiques, mais réclame le véto absolu pour le Roi et parvient à faire voter par l’Assemblée que le monarque reste maître du commandement de l’armée.

Partisan d’une monarchie constitutionnelle et désireux d’accéder à un ministère, il se rapproche de la Cour dès 1790 et s’engage rapidement auprès d’elle pour mieux servir ses intérêts. Parvenant à garder cette collusion secrète, il est porté à la présidence de l’Assemblée constituante par la droite, en février 1791.

Sa mort provoque une vive affliction : sa dépouille est transportée en grande pompe au Panthéon. Elle en est promptement retirée lorsque, en 1793, ses relations avec la Cour sont rendues publiques.

Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau

© EPV / Didier Saulnier

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